10 juin 2011

Course à pied et VMA : notion utile ou blabla...

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Être efficace, entretenir sa motivation, progresser et ne pas se blesser.


La (soi-disant indispensable) notion de VMA :

Au fil de vos rencontres et lectures à propos de la course à pied vous entendrez tôt ou tard parler de la Vitesse Maximum Aérobie (VMA). Il s’agit d’une caractéristiques physique propre à chacun améliorable par l’entraînement, en simplifiant elle correspond à la vitesse que l’on est capable de tenir sur 6 minutes d’efforts. A partir de là certains extrapolent sur leurs potentielles performances (qui n’arrivent parfois jamais) et orientent leur entraînement par rapport à cette vitesse. Le problème est qu’elle est difficile à déterminer de manière précise et que même en la connaissant (elle évolue) elle est difficilement utilisable.
En effet, contrairement à la Fréquence Cardiaque qui s’adapte à l’effort, lui-même différent selon votre état de fatigue, la température, le dénivelé, le type de terrain l’utilisation de la VMA nécessite de contrôler sa vitesse : celle-ci n’est donc exploitable que sur terrain plat, régulier, avec de bonne condition de température et de forme... Cela nécessite (comme par hasard) aussi du matériel plus coûteux qu’un simple cardiofréquencemètre.

->La FCM est donc beaucoup plus facile à utiliser à chaque sortie.

Mon utilisation :

Je n'ai commencé à utiliser la notion de VMA que 7 ans après avoir commencé à courir... Cela uniquement lors des séances de fractionné sur piste quand je prépare un objectif de compétition en course sur route et de la façon suivante :

Chrono visé-> VMA théorique -> calcul des chronos à respecter sur 300/400/1000m… lors de mes séances de résistances dure en veillant à ne pas dépasser les 95% de FCM.
(logiciel de calcul provenant du site conseils-courseapied.com)

-> Avec le même logiciel on peut aussi rentrer le chrono d’une compétition ou l’on a particulièrement réussi à exprimer son potentiel et l’on obtient sa VMA théorique sans passer par la case fastidieuse de test en laboratoire (le seul vraiment probant et encore...).

Conclusion :

Cette utilisation légère permet de jauger un peu si l'on est "dans les clous" de l'objectif visé, mais les séances de résistance dure doivent bien sûr rester très minoritaires, être assimilées avec de la récupération et inclues dans un entraînement équilibré étant complété par de l'endurance (surtout) et de la résistance douce (un peu)... Il ne faut pas l'oublier!

Dans ces conditions je ne vois pas très bien comment se baser en quasi permanence sur la vitesse moyenne de son footing ou de sa sortie nature sans devenir l'esclave de son GPS, accéléromètre et autres (gadget à forte marge pour les fabricants) dont se passent très bien les meilleurs coureurs.

Se faire plaisir... avec ou sans VMA : c'est possible!


Le débat est ouvert, laissez un commentaire...

Course à pied, entraînement, quantité et qualité : ma synthèse...

4 commentaires :

  1. Intéressant ton article. Je cours depuis 15 ans, j'ai fait bcp de club, beaucoup beaucoup de VMA, j'ai rapidement stagné et regressé. Depuis 2 ans je fais du triathlon donc je me prends plus la tête avec la VMA et j'ai progressé à nouveau (2h58 au marathon on a à peu près les mêmes temps). J'inclus un peu de VMA dans les plans marathon pour me rassurer mais pas convaincu que ça serve à grand chose. A quoi ressemble ton plan marathon par curiosité?

    Merci bon entrainement.

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    1. Salut et merci!
      Je n'ai réellement préparé qu'un seul marathon avec pour objectif de réaliser - de 3h00 et je n'ai pas suivi de plan pré-établi.
      Mes séances de résistance dure étaient composées essentiellement de répétitions de 1000m (parfois 2000m et très rarement de 3000m) entre 3 min 45 et 3min38s au 1000.
      Une fois toutes les 2-3 semaines une séance de 200m-300m ou 400m au choix pour désencrasser un peu le moteur ;-).
      Très régulièrement, des sorties avec 1-2 ou 3 x 10-15 ou 20 min d'effort en résistance douce (un peu plus rapide que l'allure marathon) et beaucoup de footing... D'ailleurs à la fin c'est à peine si j'avais l'impression de courir quand j'étais à 13-13.5 km/h.
      + 3 participations a des trails courts de 10-14km avec 450m+/- max à chaque fois avec départ prudent à chaque fois sur les 20-25 premières minutes puis couteaux entre les dents pour remonter un max de place.
      Voila un résumé de ce qui c'est passé... Volume hebdo de course à pied : entre 5h00 et 7h00 (3 semaines).

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  2. Anonyme20/8/13

    Bonjour,

    Concernant l'endurance fondamentale, la limite haute de la fréquence cardiaque est-elle à 70% ou à 75% de la FCM ?
    Le fait d'être plutôt proche des 75% peut-il être encore considéré comme de la "vraie" endurance fondamentale ?

    Merci.

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    1. Salut, et merci pour ton message, je t'invite à consulter l'article suivant : http://raphazzz.blogspot.fr/2012/01/endurance-fondamentale-resistance-douce.html
      Bon entraînement :-)

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