30 mars 2013

VI Nouste Trail : toujours plus d'eau!

2013 : l'année boueuse glissante et collante que l'on attendait tous ;-)!


C'est la seule course du coin à laquelle je participe chaque année, je ne peux donc que vous la conseiller vivement!

Avec l'épaule droite encore endolorie d'une récente luxation et la décision prise de passer sur le billard rapidement, j'ai le moral dans les chaussettes et décide de m'aligner sur la distance la plus courte.

Hélas, je n'ai donc pas pu profiter pleinement de cette superbe édition rendue plus technique qu'à l'accoutumée. Je manque un peu de confiance et de "caisse", le volume d'entraînement ayant été fortement réduit. Cela c'est particulièrement fait sentir sur la portion de route ajoutée par l'organisation afin d'éviter une portion trop inondée...

Je termine 4ème en 58 min 38s pour environ 12km et 200m+/-. La consolation de réaliser un podium avec un copain du club me passe de peu sous le nez (20s)!

Une fois de plus merci à Cap Raid 64 pour son organisation toujours aussi généreuse.

 
 
Course à Pied & Trail : Sommaire général

17 mars 2013

Douleur pendant la luxation et la subluxation de l'épaule.

La douleur, une évaluation délicate...


Nous sommes inégaux fasse à l'appréciation de la douleur, j' imagine qu'une personne présentant une hyperlaxité ligamentaire avec une grande habitude de sortie de l'articulation doit moins souffrir que celui dont la luxation est d'origine soudaine et accidentel.

D'autres facteurs comme l'état de l'articulation avant la luxation, l'âge (...) doivent aussi influer sur celle ci.
Comme dans de nombreuses autres situations, la douleur se calme au fur et à mesure que l'on a tendance à se détendre.

Bref, nous sommes inégaux face à la douleur, mais il est certain que le relâchement musculaire associé à des expirations lentes et profondes permettent une réduction rapide et le moins de traumatismes pour l'articulation.

Voir aussi : Réduction, auto réduction
                   Méthode douce de réduction

Que faire face à la douleur?



-> Tenter rapidement une autoréduction avant que les muscles ne soient trop crispés. (Voir article à ce sujet)
-> Appeler les secours (112) si la luxation demeure.
-> Attendre les secours en bougeant le moins possible en cherchant à se détendre.
-> Se dire que la situation n'est pas figée et que "rapidement" tout rentrera dans l'ordre.

Attention au contre coup...

La décharge chimique d'adrénaline, d'endorphine et autre est particulièrement puissante... Je n'ai pas été loin de perdre connaissance quelques minutes après l'auto réduction d'une subluxation de 10-15 minutes qui avait été particulièrement douloureuse.


Douleur après réduction :


Le soulagement est immédiat!

Les douleurs sont ensuite résiduelles et n' handicapent pas ou peu la réalisation des taches de la vie quotidienne : sensations de faiblesse du bras, douleurs lors de certains mouvements, gêne dans la position de sommeil...

Tout cela s'estompe avec le temps (3-4 semaines) repoussant l'envie de vraiment traiter le problème qui risque de revenir...




Accident, luxation de l'épaule, récidives... Opération?

Que faire après la première luxation :


C'est important de bien diagnostiquer dés le départ les éventuelles lésions internes qui peuvent être osseuses, musculaires, ligamenteuses...

Aller consulter immédiatement après le premier épisode un professionnel de l'épaule sans se contenter d'une visite chez un généraliste ni même d'un médecin du sport.

N'hésitez donc pas à rencontrer un kiné spécialisé des membres supérieurs ET un chirurgien.

Dans le doute sur les démarches à entreprendre, confrontez les avis, les rencontres, les lectures...

-> Vous gagnerez ainsi du temps et du confort et peut être même que vous parviendrez à échapper à une intervention chirurgicale. Ce qui n'a pas été pas mon cas...


Le risque majeur : la récidive!


Voici ce qui semble être le consensus actuel des professionnels de l'épaule en ce qui concerne le risque de récidive en fonction de l'âge du patient lors de la 1ère luxation :

-Avant l'âge de 20 ans le risque de récidive est très important (+de 80%) avec de grande probabilité que l'opération soit à envisager un jour ou l'autre.

-Après 40 ans le risque est inférieur à 90%, le principal risque secondaire est la raideur de l'articulation qui peut être amoindrie par la kinésithérapie.

-Entre 20 et 40ans, c'est un peu le pile ou face... Mais une immobilisation temporaire (attelle coude au corps) suivi de séances de kinésithérapie peut, en l'absence de lésion interne importante, améliorer sensiblement les probabilités d'éviter le recours à l'intervention chirurgicale.

¡Ne pas négliger une subluxation violente et douloureuse!

-> Consécutivement à un choc violent et une perte de mobilité non traitée en son temps, j'ai du finalement m'orienter vers l'intervention chirurgicale...



Auto réduction et réduction de la luxation de l'épaule :

Cet acte doit être réalisé en urgence afin d'éviter certains risques de paralysie neuromusculaire. C'est sans doute pour cela que l'on ne trouve pas grand chose sur le net au sujet de "l'autoréduction" qui consiste à réduire soit même la luxation...

Auto réduction :

Dans le cas d'une luxation antérieur (+ de 85% des situations), on peut tenter une autoréduction en amorçant soi même le mouvement de mise en position "du prisonnier de guerre" en tentant de mettre ses mains derrière la tête.
Si cela doit fonctionner, la réduction s'opère bien avant que la position visée ne soit réellement atteinte. Ne pas forcer en cas de douleur trop forte afin de ne pas agraver les éventuelles lésions internes.

Réduction (¡toujours suivi d'une radio!) :

Le médecin va d'abord tenter une réduction douce, uniquement manuelle.
L' utilisation d'antalgique pouvant aller jusqu'à la morphine peut s'avérer nécessaire, là c'est que vous avez déjà bien jonglé...
Si l'épaule est toujours "en vrac" on passe alors à une intervention sous anesthésie générale.
Pour finir, mais cela doit être extrêmement rare (luxation datant de plusieurs jours?!?!) on procède à une intervention chirurgicale : charmant!

-> J'ai eu la chance que mon épaule soit revenue avec cette méthode "douce" (voir article).



Douleur après réduction :


Le soulagement est immédiat!

Les douleurs sont ensuite résiduelles et n' handicapent pas ou peu la réalisation des taches de la vie quotidienne : sensations de faiblesse du bras, douleurs lors de certains mouvements, gêne dans la position de sommeil et surtout appréhension d'une éventuelle récidive. (voir article sur le risque de récidive)

Tout cela s'estompe avec le temps (3-4 semaines) ce qui peut faire oublier l'envie de vraiment traiter le problème...


Technique de réduction d'une luxation de l'épaule :

B. PEPIN (73120 Courchevel) Recueil des communications, 11e journée de traumatologie du sport de la Pitié-Salpétrière, 13/11/1993

Le sujet est assis sur la table, hanches et genoux fléchis. On lui demande de se laisser aller pendant que nous l'allongeons en décubitus dorsal puis que nous déplions ses membres inférieurs. Cette manière de pratiquer permet de limiter les douleurs et donc l'appréhension et les contractures musculaires du blessé. On lui explique qu'il va avoir de moins en moins mal et qu'aucun geste brusque ne sera fait.


Tout au long de la manoeuvre on procède très lentement et avec une composante de traction douce permanente dans l'axe de l'humérus (figure 1)

Au départ le membre supérieur est dans la position classique des luxations antéro-internes.

Deux doigts suffisent pour saisir le coude fléchi (position 1 du schéma). Aucune contre-traction ne doit être nécessaire, le poids du sujet sur la table suffit amplement. Le pouce de la main libre de l'opérateur palpe les muscles axillaires pour juger de leur bonne relaxation.
La traction prolongée dans la position initiale a pour triple but d'amener la tête humérale sous la glène, de désolidariser la tête humérale encastrée dans la glène, de diminuer la douleur.
Le soulagement provoqué permet une meilleure relaxation musculaire. A ce stade, un certain nombre de têtes humérales a repris la position d'origine.
On poursuit la manoeuvre lorsque la sollicitation du pouce libre de l'opérateur sur les muscles axillaires ne provoque plus aucun mouvement du membre luxé (muscles relâchés et tête humérale non solidaire de la glène).

On porte le bras en élévation avec une composante de légère abduction. Le médecin avance pour suivre le bras. S'il monte sur un marche-pied, il est plus à l'aise pour lever le coude du blessé (position 2 du schéma).

Si on réveille une douleur pendant ce temps de la manoeuvre, c'est soit que l'on est allé trop vite, soit que la traction axiale sur l'humérus a été relâchée, soit qu'on a débuté avant que la tête ne se trouve juste sous la glène ou avant qu'elle soit désolidarisée de celle-ci.

Dans ce mouvement qui amène le bras dans la "position de l'armé", la rotation externe a été obtenue automatiquement (position 3 du schéma).

Ce mouvement doit être d'autant plus ample s''il faut mettre la surface fracturée de l'humérus en face du trochiter maintenu en haut et en arrière par la nappe tendineuse de la coiffe des rotateurs. Les aspérités du tissu spongieux des deux surfaces de la solution de continuité permettent de "faire suivre le trochiter" lorsqu'elles sont mises en contact.

Cette position 3 est la meilleure position de réduction, non à cause de la théorie pseudo-scientifique des moments de force musculaire, mais parce que c'est la position classique d'instabilité des luxations antéro-internes. C'est la position dans laquelle la tête humérale quitte la glène le plus facilement, mais aussi réintègre celle-ci sans forcer. De plus, elle évite les incarcérations et permet parfois de ramener les fractures du bord antéro-inférieur de la glène.

L'opérateur, placé derrière l'accidenté, contrôle la tête de l'humérus avec deux doigts de sa main libre dans le creux de l'aisselle. La plupart des luxations sont alors réduites.
Dans cette position d'instabilité, si la réduction n'est pas obtenue, c'est que le relâchement musculaire n'est pas complet. Dès qu'il est réalisé, on sent la tête monter et on ramène le bras en adduction-rotation interne (position 4 et 5 du schéma).

C'est alors seulement que la manoeuvre est considérée comme terminée et que l'on peut relâcher la traction dans l'axe de l'humérus.

L'ensemble de la manoeuvre doit se faire dans une plage algique largement inférieure à la douleur initiale. Dans le cas contraire, il faut chercher l'erreur dans le bilan initial ou dans la mauvaise réalisation d'une des différentes phases.

Cette technique a permis de réduire sans drogue la quasi totalité des luxations antéro-internes isolées et plus de neuf sur dix de l'ensemble des luxations antéro-internes. En règle générale, les douleurs sont importantes dans les subluxations, majorées lors des fractures associées et intolérables lors des lésions neurologiques concomitantes du plexus brachial.

L'important est "de ne pas avoir à se battre" contre la contracture musculaire. L'utilisation de Benzodiazépine en injection I.V. rapide permet de pratiquer le geste thérapeutique dans les meilleures conditions et au moindre risque. Il suffit de disposer d'un cathéter pour voie veineuse, d'un masque avec ballon de ventilation et d'Anexate (antidote pur des benzodiazépines). Le patient peut être assis quelques instants après la réduction et marcher quelques minutes plus tard. Ceci va permettre d'enchaîner la suite du traitement après le contrôle clinique et radiographique.

Ce dernier permet d'orienter vers la chirurgie les lésions associées qui l'imposent.



03 mars 2013

Semi-marathon de Paris... pour la dernière fois.

Paris... c'est fini! Au terme de ce week end, le bilan est net et sans appel : les restos à Paris sont parfaits, mais mon chrono au semi beaucoup moins satisfaisant. Cette course ne me plaît définitivement pas avec sa trop grosse densité de coureurs aux niveaux très hétérogènes et ce parcours froid et tristounet dans une capitale, une fois de plus, endormie malgré le grand ciel bleu...



La course en quelques lignes :


Je vise depuis longtemps le passage sous l'1h20 pour mémoire...Après 15 premiers kms plutôt bien enchaînés, les débuts de crampes se font sentir à partir du 18ème suivi aussitôt d'un net ralentissement de la cadence qui s'impose de toute façon presque à tous les coureurs à cause d'un faux plat montant de 2 kms. Cette portion génère une perte de temps considérable quasi irrécupérable par la suite.
L'apothéose se situe pour moi une fois la borne des 20km passée : obligé de m'arrêter quelques instant pour enlever une crampe (impossible de marcher) avant de repartir un peu dépité vers l'arrivée.

Même sans cet épisode crampeux et même avec beaucoup plus de jus, je ne pense pas qu’il me soit vraiment possible d'atteindre mon objectif de faire moins d'1h20 sur ce parcours (ce chrono étant sans doute une sorte de barrière physiologique pour moi), à mon avis il faut être capable d'arriver en 37min au 10km et 56min au 15ème car la suite fait immanquablement ralentir...

Profil et dénivelé : ici

Ce que mes précédentes expérience m'ont permis d'optimiser :

-L'échauffement : dans une des allées plutôt que dans la foule du parc florale.
-Le placement dans le sas du départ.
-L'équipement : rien à redire la dessus, ni trop froid ni trop chaud du début à la fin de l'épreuve : le top.
-La gestion des 2-3 premiers kilomètres : grandement facilité par un bon placement au départ, puis par un positionnement bien à droite de la chaussée...
-Les passages aux ravitaillements : ne pas hésiter à éviter de faire les écarts en récupérant une bouteille auprès d'un autre coureur (je proposais aussi la mienne avant de la jeter bien sur...). En plus du gain de temps, ça créé un peu de lien dans une course qui en manque cruellement et c'est bon pour la planète ;-).

Ce qui aurait pu être amélioré :

-Davantage d'entraînements spécifiques...
-Moins d'alcool les 2 jours précédents (ça ne se joue pas sur ça, mais quand même).
-Peut être quelques "mini euphories" à éviter pendant la course, mais globalement j'ai été quand même très régulier en dehors de ma fin de course laborieuse...
-La gestion des ravitaillements. Pour une fois, j'ai joué la carte de ne pas m'arrêter pour boire (facilité avec les petites bouteilles et un ravitaillement sauvage de mon père), et bien je reste convaincu que l'arrêt et/ou la marche permettent une bien meilleur assimilation ainsi qu'une mini récupération favorable sur la performance finale.
Résultats :
5km : 19min13
10km : 38min04
15km : 57min14
21.1km : 1h22min56s (431ème sur 30000 environ...)
Bonne expérience pour Sophie qui réalise une belle course et qui a apprécié l'épreuve malgré un franchissement de la ligne de départ 50 minutes après le coup de feu, des passages rendus collants sur des centaines de mètres à cause des boissons énergétiques et des kgs d'oranges et les traditionnels bouchons sur le parcours...
Record battu pour elle en 2h12min20s (24358ème)


Conclusion :
 Paris, c'est fini...Je banni également la participation a des trails de masse, la foule n'étant vraiment pas ma pinte de Guinness ;-). Je prévois une revanche personnelle sur la distance au semi-marathon de St Seb le 19 mai prochain.


Course à Pied & Trail : Sommaire général