23 octobre 2011

Euroblast #7 : Voyage au temple du "Djent" à Cologne.

L'appel du gros son se fait sentir tout du long de l'année...
Une session c'est imposée à Cologne en Allemagne à l'occasion de l'Euroblast les 21 et 22 octobre 2011. Festival de Metal "Djent" à l'affiche assez incroyable pour les fans (avant-gardistes?) du genre dont je fais partie...








Le Djent, c'est quoi?



Pour résumer, et sans aller jusqu'à écrire de critiques ou de chroniques d'albums, on peut définir le Djent comme étant une forme de musique Metal moderne dont voici les principales caractéristiques :

-Accordage très bas des instruments (+ utilisation régulière de guitare 7 et 8 cordes).
-Manière spécifique d'étouffer les notes aux guitares (palm mute) en produisant un son caractéristique.
-Polyrythmie et techniques jazz (notes fantômes) à la batterie, cet usage très technique du rythme apparente souvent les groupes au "Math-Metal".
-Chant clair, hurlé, parlé, scandé et growl (souvent de l'alternance) ou totalement instrumental.

-Dans le Djent, les musiciens s'illustrent en allant au delà de la brutalité plus ou moins inhérente au Metal, et sont capables de dégager de nombreuses émotions voir même (et c'est encore plus notable) l'absence d'émotion ou encore des états psychologiques comme la folie, l'aliénation comme vous pourrez l'entendre avec le groupe  Meshuggah (Maîtres fondateurs relativement difficile d'accès) tout en bas de l'article...

Plus de détail ici : http://got-djent.com/article/definition-djent-part-one-survey-results
Puis là :  http://got-djent.com/article/definition-djent-part-two-discussion
-> Etude menée par l'excellent site got-djent.com qui fait référence en matière de Djent et dont la participation a été importante pour le déroulement du festival.

Ci-dessous un bon exemple avec Proghma-C des sonorités inhérentes au Djent et de ce qui peut être fait :










La programmation de l'Euroblast est extrèmement riche :

The Running Order :




























Ce sera pour moi l'occasion de voir mon groupe culte de death-progressif-technical-math-metal (pour les amateurs de classification ;-)) : -TEXTURES- (Pays Bas).








Globalement les groupes s'expriment dans une sphère musicale large et ouverte pouvant aller de l'Electro -The Algorithm- (France) au plus direct Metalcore comme les Polonais d' -Afekth- ou encore -Disconcrete- (Slovaquie)...
-Panzerballett- (Allemagne) teinte son Metal de Jazz tandis que  Xerath (Royaume Uni) agrémente ses productions d'un orchestre symphonique...
Une part non négligeable des groupes ont une sensibilité assez orientée vers le Progressif/Ambient comme -Disperse- et -Proghma-C- (Pologne), -Uneven Structure- (Fance/Suède), ou encore -Shattered Skies- (Irlande) selectionné grâce au concours de got-djent.com.
Le Groove est ultra présent : nous en aurons l'exemple avec bien sur -Textures- mais aussi les têtes d'affiche -Monuments- et -Tesseract- (Angleterre) ou encore avec les Russes de -Vildjharta- et enfin le set complètement affolant de -Kryn- (Croatie) qui m'a réellement bluffé en live!


Vildhjarta

                       Proghma-C                                                                   Kryn







Daniël de Jongh, chanteur de Textures!
Tesseract...











Kryn en mode décoiffage!





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-> Pourquoi un article là-dessus sur ce blog? Car la randonnée urbaine dans la ville de Cologne s'annonce plutôt jolie et intéressante. Une 20aine de kilomètre au compteur dans le week end...



Cologne (Köln) by night



Voici en gros la logistique :
Arrivée et nuitée à Paris le jeudi 20/10 au soir, départ par avion après le travail.
Départ vendredi 21/10 au matin par le Thalys pour Köln : trajet en 3h15.
Hébergement à l'hôtel mais le CouchSurfing a été envisagé et proposé par les organisateurs du festival.
Visite de la ville en journée vendredi midi et samedi en journée.
Bref, 1 jour de congés à placer pour un pur week end!
Entre 60€ et 80€ pour l'aller-retour de Paris en s'y prenant un peu en avance...il y a pire!





Dans le détail :

Départ de Biarritz pour Sophie et moi afin de profiter des tarifs d' easyJet avec une nuitée chez Alban calée un peu à l'arrache. On atterri à Charles de Gaulle et notre ami habite Boulogne  ce qui nous vaut une traversée de Paris en diagonale plutôt dispensable... Après un atterrissage vers 21h30, on fini par arriver chez lui à minuit! Mais bon le plaisir de trinquer et de tchatcher est toujours là.

On peaufine notre squattage à Paris avec Alban depuis la plage d'Anglet

Réveil matinal et départ 06h30 direction la gare du Nord (retour en arrière de presque 1h00) pour ensuite tracer en toute "fluidité" vers Cologne
avec le Thalys qui honorera les habitudes ferroviaires de 30 minutes de retard à l'arrivée...


Du plat, des usines et leur fumée, des éoliennes, et des pylones sur le trajet...


Arrivée vers midi à Cologne, on se prend directement la magnifique cathédrale gothique en pleine figure en sortant de la gare. Puis à 2 pas de là on est très vite mis dans le bain musical avec une grosse claque : le groupe Muskat 120...



On attrape un plan et déambulons à la recherche de nourriture, on constate alors que c'est assez pauvre en restaurant mais pas en terrasses (7°C au plus chaud de la journée : heureusement ils prêtent des plaids)! Puis direction l'hôtel pour poser les affaires et faire une sieste express ne voulant pas rater le 1er concert du festival : Shattered Skies que j'ai découvert tardivement mais que j'apprécie de plus en plus.
Ça y'est on est dans l'enceinte du festival à l'Underground! C'est petit mais chaleureux, les 2 bars sont bien garnis : on fait connaissance avec les bières allemandes tandis que les Irlandais ouvrent le bal...






     Bar et terrasses de
     l'Underground...










Le coup de coeur de la soirée : Shattered Skies ! ! !



Après une 1ère soirée un peu écourtée car complètement crevé (tant pis pour l'anglais -Chimp Spanner qui me tentait bien), direction l'hôtel pour une bonne nuit de récup' et pour pouvoir profiter de la ville le lendemain en faisant gaffe aux vélos car on a déjà pu constater que ça fuse ici et on ne se place pas toujours comme il le faudrai.

Battie par les Romains, Cologne est la plus ancienne des grandes villes allemandes, pour autant, la visite de la ville ne s'avère pas particulièrement jolie ni attrayante il faut bien le dire, mais on change d'ambiance par rapport à la France, on observe les différences, c'est zen, bref un agréable moment et de bons souvenirs ici.

La cathédrale est aussi belle à l'intérieur qu'à l'extérieur : vraiment très impressionnante... Pour le reste c'est que "du récent" la ville ayant été bombardée massivement pendant la 2ème guerre mondiale ayant acquis pour le coup le statut de grande ruine!

Pas d'espaces verts au centre ville mais de grosses étendues de pelouse en périphérie où s'enchaînent de vastes hectares herbeux avec quelques arbres ici ou là, on ne s'attend pas à croiser le moindre animal dans le coin : c'est très formaté.

Cathédrale de Cologne seule épargnée...






On attaque la 2ème soirée plus en forme et motivé que jamais : ce soir Textures va mettre tout le monde d'accord. L' apéro est excellent avec Kryn, et Proghma-C qui nous propose une belle séance d'hypnose active! Du coup je n'ai pu assister qu'à la fin du set d'Algoritme : quelle ambiance! Remi Gallego a vraiment réussi à chauffer au maximum la salle, le public est dans une sorte de transe : c'est trop court... Bravo!



2ème coup de coeur du week end : Kryn! ! !



Viennent ensuite Monuments qui assure bien le chaud malgés l'absence de chanteur puis Tesseract avec son nouveau frontman auquel je souhaite sincèrement plus d'avenir que le précédent mais qui a eu bien du mal à chanter juste il faut le reconnaitre, quoiqu'il en soit le public répond présent l'ambiance monte d'un cran, ça va crescendo.

Au milieu de tout ça je passe à côté de Disperse dont j'apprécie beaucoup le LP : je n'ai pu voir que 2 morceaux voulant assurer une bonne place pour Textures mais ça bougeait et planait bien dans la salle lors de mon trop court passage. A voir en entier...

Que dire de Textures en live : ENOOORME, mes craintes sur le chant sont vite dissipées et le set joué est conforme à tous mes espoirs : ça puise dans les 4 albums et Daniël De Jongh c'est vraiment bien approprié l'ensemble. On est super bien placé un peu en hauteur à proximité des ingé-sons : presque trop court malgrés la déflagration sonore : j'ai été comme sur un nuage du début à la fin subjugé comme toujours par l'immense talent de Stef Broks à la batterie. Un grand groupe à l'avenir potentiellement très gros sans aucun doute!



Enfin une pensée à l'organisation qui est au top pour ce festival : Merci!



L'équipe d'organisation de l'Euroblast : vraiment au top !




A une prochaine fois...



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Et pour les "courageux" voici Meshuggah en plein concert avec ensuite une version Dubstep du même morceaux (peut être ce sera une porte d'entrée à certains pour apprécier le groove énorme de ce groupe) :

16 octobre 2011

Echec au Petit Gabizos...

Petit Gabizos par le Col du Soulor (tentative d'ascension avortée) :


C'est la première fois que je fais demi tour avant un sommet à cause d'un manque de capacité ou de témérité...
Armé de mon "Veron", on part avec Sophie au Col du Soulor (1474m) pour l'ascension du Petit Gabizos (2639m) en mode MUL évidemment. Le profil de la randonnée est simple : après 15 minutes de piste, c'est tout droit dans les pâturages pendant environ 800m de dénivelé, puis crête un peu aérienne, avec quelques passages de 2° degré, non difficiles mais dangereux d'après le topo... On s'en souviendra.


Départ en douceur sur une piste...

Rien de transcendant dans la longue et de plus en plus raide pente herbeuse (monotone) qui nous attend. La vue se "limite" au Col du Soulor, et aux pistes de VTT et de ski de fond du Val d'Azun. En prenant de l'altitude, on voit de plus en plus la plaine recouverte d'une mer de nuage très basse avec quelques coteaux émergents...
Un Gypaète Barbu nous passe au dessus, le Pic du Midi de Bigorre et son observatoire sortent des brumes matinales à l'Est, les couleurs automnales accompagnées de leurs traditionnels chasseurs sont bien installés dans le secteur, c'est quand même très beau!


Vue vers l'Aubisque


Val d'Azun et Pic du Midi au fond.

L'effort tout comme la montée n'en demeurent pas moins un peu lassants surtout au goût de Sophie qui apprécie de plus en plus les bâtons. J'affectionne tout de même assez ce genre d'effort l'assimilant à de la "préparation physique" idéale pour le trail et le télémark que j'espère pouvoir pratiquer de nouveau au plus vite.

2h15 après être parti, on atteint la crête de Bassiarey à l'Est du Pic du Petit Gabizos : large et facile dans un premier temps avec toutefois une roche très corrosive et friable qui émerge de plus en plus de l'herbe. C'est fluide et la progression est aisée mais on sent que l'on a perdu déjà pas mal d'énergie dans la 1 ère partie de la montée.
On recharge un peu les accus lors d'une petite pause où 2 autres randonneurs font demi tour l'un ayant un train à 13h00 : ils nous souhaitent bonne chance et prudence, nous mettant un peu en garde sur le danger à venir... Je leur répond que si on ne le sent pas, on fera demi tour (en pensant quand même que ça n'a jamais eu lieu jusque là mais bon...).


Crête large au début...



Vue vers le sud depuis la crête de Bassiarey

30 min plus tard, on range les bâtons, les choses rocheuses commencent, et très vite l'hypothèse de faire demi tour est évoqué puis répété... puis décidé... D'après le guide tout peut se faire sur le fil jusqu'au sommet : franchement il faut être très accroché et il est très difficile d'imaginer que la 2ème partie soit moins risqué quand on voit la tronche de la paroi, de plus, la roche est mauvaise et se délite facilement!





Arête finale...
Falaises au Sud...
Un passage légèrement cairné et très exposé évite la crête devenue arête vers le Nord mais il y'a de la neige gelée et une potentielle chute de 600m guère engageante. Au Sud il y'a de magnifiques "falaises" difficiles à prendre en photos étant donné qu'elles sont à notre aplomb qui bloquent toute capacité à se redresser complètement ...
Le demi tour s'opère doucement et très prudemment avec chacun un petit coup de stress sur certains passages : j'ai rarement été autant plaqué à une paroi qu'ici. Le minimalisme au niveau du poid du sac à dos permet une plus grande agilité dans les mouvements et donc à mon sens plus de sécurité.

Mini désescalade pour sortir définitivement de la crête.




On retourne manger en terrain (presque) totalement plat et stable : ça fait du bien! Dans la plus grande tradition familiale je traite le pic de tout les noms, surtout pour relâcher la pression, heureux d'être là sans avoir fait le sommet mais quel dommage de ne pas avoir pu profiter du panorama à 360° et de la vue vers l' Ouest.

Son grand frère, le Grand Gabizos (2692m) par Gourette et le Sanctus n'a qu'à bien se tenir si j'en ai l'occasion j'irais le faire prochainement!

Pause déjeuner sur l'herbe : ouf on est est sauvé!

Après le repas bien mérité et apprécié, descente très agréable (plus que ce que l'on imaginait lors de la montée) et rapide dans cette pente herbeuse où l'on s'amuse avec les bâtons. Le fait d'être chargé au minimum est toujours un vrai plus pour les genoux.
Hélas, quand même une gamelle pour Sophie avec un doigt un peu retourné à la réception mais rien de grave.
La photo ci dessous illustre bien la "notion" de pente herbeuse caractéristique de pas mal de balades dans ce secteur des Pyrénées et de la Vallée d'Ossau.

Descente idéale pour tester l'utilité des bâtons...

Rien d'urgent, mais à refaire avec quelqu'un de plus expérimenté car je suis curieux de tester une nouvelle fois ma réaction face à ce chantier qui m'a quelque peu déconcerté là haut :-).


Avis aux amateurs...

02 octobre 2011

Salomon Speedcross 3 : le test...

Utilisateur comblé des Lafuma Trail pendant 5 ans (leur dernier modèle ne convient plus), il n'a pas été si facile de trouver un chaussure à mon pied tant j'étais habitué à un certain confort allié à la légèreté et à la sécurité de mes précédentes chaussures. Les Speedcross 3 ont été une révélation en magasin mais qu'en sera t il sur le terrain?

Pronateur léger, je précise que j'ai les pieds plutôt plats, longs et fins. Le gros orteil dépasse assez nettement des autres qui jouent ensuite aux Daltons...Je n'utilise pas de semelles orthopédiques.


Modèle testé : Salomon Speedcross 3

Caractéristiques techniques :

"Chaussure de trail de compétition avec profil agressif et légèreté inimitable.
Tige Sensifit, Laçage rapide, Semelle extérieure Contagrip, Semelle intérieure, Ortholite, Semelle intermédiaire EVA."

Plus d'info sur le site de Salomon : Salomon Product Speedcross-3


Commentaires sur le produit :

Elles pèsent 640g la paire en 44 à ma balance et après leur 1ère sortie inaugurale du 02 octobre 2011 (Détail de cette 1ère sortie test : ici.)...
Tour du Pic du Midi d'Ossau en semi nocturne


Ce que j'ai ressenti en magasin se confirme sur le terrain : De vrais chaussons!

En montée leur légèreté et leur adhérence en font des chaussures parfaites pour une "course verticale" sur terrain accidenté ou glissant.

Elles sont très dynamiques, j'ai pu tester et profiter pleinement de la relance qu'elles offrent à l'occasion des descentes et des portions roulantes.

Après quelques courses très boueuses j'ai pu apprécier le fait que la terre même collante ne se fixe pratiquement jamais sous la semelle évitant ainsi d'alourdir chaque pied d' 1 kg... Seuls le tissu extérieur et la mousse interne ont tendance à s'imprégner (assez vite), alourdissant ainsi les chaussures, dommage qu'elles ne soient pas traitées pour être déperlantes.

Mes précédentes chaussures de trail étaient en mesh, j'ai eu un plus chaud dans les Speedcross (quelques ampoules liées à l'humidité sur trails longs). Le modèle SpeedCross 3 CS (Climashield™= GoreTex) est sans doute encore plus chaud puisque rendu imperméable donc moins respirant...
Par conséquent, pas d'intérêt particulier à aller vers ce modèle "CS" moins polyvalent et plus cher. De plus, certains retours semblent indiquer que l'imperméabilité des "CS" laisse à désirer. Autant avoir le modèle simple et utiliser des chaussettes étanches si nécessaire.

Comparativement aux SpeedCross 2, la stabilité est rendue meilleure grâce à une semelle au talon légèrement plus large sur la SpeedCross 3, (elles sont donc légèrement plus lourdes). Cette amélioration de la stabilité se ressent même lors d'un simple test en magasin : sur le terrain cela doit avoir encore plus d'importance.

En haute montagne (minéral) je pense que ces chaussures restent fiables en terme d'accroche et de stabilité mais moins stables toutefois que les Lafuma Trail que j'utilisai depuis 5 ans.
Lors des passages de chaos rocheux, je me suis tout de même dit qu'en Corse sur le GR20 (par exemple) ce serait la galère, mais vu la taille des crampons, elles sont de toutes façon plutôt conçues pour les terrains gras ou assez roulant.

Je continuerai donc de randonner en Lafuma réservant les Salomon Speedcross 3 pour la course nature et les trails.



Les différents coloris :







En compétition :

Trail court :

6 novembre 2011 : 6ème Trail du Château Bazerques (Béarn) 13km 255m+/- en 59min46s (15ème sur 176).
Le premier test a eu lieu dans des conditions très humides (alerte orange, inondations...) à l'occasion du . Ce trail est très roulant avec du goudron, de la piste, de la pente herbeuse, du sous bois et du monotrace rendu un peu technique par la météo. J'ai été globalement très satisfait à tous les niveaux. Les Speedcross 3 sont restées agréables à porter même une fois détrempées, restant légères et dynamiques ce qui aide bien quand le final a lieu sur le béton. La stabilité n'est pas en reste, je n'ai pas été méfiant très longtemps et j'ai pu pousser fort sur les appuis quand cela était nécessaire. Même en aveugle dans l'eau boueuse : pas d'inquiétude pour les chevilles.

31 mars 2012: 5ème Nouste Trail Nay (Pyrénées Atlantiques) 16,4 km 400m+/- en nocturne : 1h18min12s (11ème sur 315).
Quoi de mieux qu'un trail court à travers champ et de nuit pour tester la stabilité : malgré les nombreux trous et un terrain particulièrement abîmé à cause de "la sécheresse", pas de cheville tordu ni de frein particulier à envoyer dans les descentes en aveugle : elles sont définitivement adoptées.


Cross :
22 janvier 2012 : Championnat Départemental de Cross Country Lescar (Pyrénées Atlantiques) 8.6 km 50m+/- en 32 min 35s (50ème sur 100).
Les Speedcross 3 m'ont donné entière satisfaction même si des pointes auraient permis encore plus de légèreté et d'accroche, je ne pense pas que ma course se soit jouée la dessus.

Course Verticale :
4 mars 2012: 4ème Zuzenien Azpeitia (Guipuzkoa-Hegoalde) 1ère course du Challenge Basque de courses verticales. 2,8km/804m D+ en 41min03s (105ème sur 167).
Comme imaginé dés l'achat, elles sont parfaites pour les "courses verticales" d'autant que le terrain était très escarpé et même rocheux par endroit (en plus d'être rendu glissant par la pluie). Elles sont vraiment adapté à ce type de terrain, d'ailleurs de nombreux coureurs en étaient équipé.

Trail long :
25 mars 2012: 2ème Donostia Hondarrabia Talaia Bidea Trail (Guipuzkoa-Hegoalde) 31.2 km 1210m+/- en 2h58min14s (111ème sur 517).
Les conditions étaient globalement très roulantes (certains coureurs étaient en chaussures de route) et leur légèreté en font vraiment des chaussures polyvalentes pour ce type de terrain. Elles sont très dynamique. Toutefois elles respirent un peu moins que des chaussures en mesh






A venir :

-Un avis sur la durée de vie : il va falloir attendre.
-Des trails de plus en plus longs (dans la limite du raisonnable bien sûr)

Course à Pied & Trail : Sommaire général

A vous lire...

Rando Trail : Tour de l'Ossau en semi nocturne

Je ne sais pas ce qui m'a pris ce dimanche là. Initialement, j'hésitais entre participer au trail du Madiran ou aller faire une virée du côté du Pic Lakhoura.
En tous les cas, cette boucle a été l'occasion de tester mes nouvelles chaussures en beauté. Après pratiquement 5 années passées avec les "Lafuma Trail" tant en randonnée qu'en trail, place aux Speed Cross 3 de Salomon.

------------------------------------------Test des chaussures déplacé ici--------------------------------------------

Finalement, un réveil plus que matinal et une absence totale d'envie de me recoucher m'a dirigé tout droit vers Bious-Artigues (1422m) pour la seconde fois de l'année, après l'ascension du Pic d'Ayous en juin dernier. Gros petit déjeuner, puis décollage de l'appartement vers 4h15 (je vous laisse deviner l'heure du réveil) pour un début de randonnée à 5h30 : c'est n'importe quoi mais ça sert aussi à ça d'être "adulte" ;-)...

Je me décide finalement à faire le tour de l'Ossau (en sens inverse des aiguilles d'une montre) sans passer par les lacs qui valent pourtant le détour quand on y voit un minimum. Pour l'itinéraire, à voir plus tard entre le col de Peyreget et celui de l'Iou, en pleine nuit, il s'agit déjà essayer de ne pas se retrouver en vallée d'Aspe : je me souviens avoir déjà erré en 2007 du côté du Col des Moines pensant avoir les Lacs d'Ayous à l'Ouest alors qu'ils étaient aux nord-est...






<- Lac Castérau au lever du jour, (virus attrapé en 2007) ->









Départ en pleine nuit donc, à la frontale, il fait doux, je pars en tee-shirt manches longues (+ polyvalent) et avec un respirant court et léger en dessous ainsi qu'un coupe vent qui finira très vite autour de la taille (que je ne remettrai qu'une fois à l'occasion de la pause principale). Pour le reste c'est très minimaliste : porte bidons, 3 barres de céréales, appareil photo, téléphone et couverture de survie/sifflet) : bref pas de sac à dos et ça c'est vraiment le pied!



Pendant les préparatifs vers 05h15 avant de partir et 30 minutes après... Vous ne voyez pas la différence? Normal, il fait nuit. Par contre la doudoune est restée au coffre : ce qui m'a permis de ne pas prendre le sac à dos : Bonheur!




 Je laisse partir le GR10 vers le sud ouest et continue plein sud le long du Gave de Bious afin de récupérer l'accès à la cabane de Peyreget. Je sais qu'il y'en a au moins 2, je connais celui qui arrive du lac Castérau donc je suis les 1ers cairns qui partent sur ma gauche en espérant que ça ne m'emmènera pas dans un cul de sac mais dans le secteur, je suis assez confiant.


Les sensations dans le noir sont vraiment très particulières : bruits et sons surtout. On se sent un peu enfermé et cerné par les montagnes, c'est pas du tout comme en plein jour. De plus il m’arrive de voir des paires d'yeux sans savoir de quoi il en retourne, ça grouille de vie à cette heure là rien que sur la route j'ai croisé un renard et un blaireau!
Je précise que malgré les étoiles, en forêt sans frontale, on ne voit strictement rien : c'est quand même assez flippant. Je ne peux m'empêcher de penser à l'ours, les chances d'en voir sont infimes, et celui de se faire attaquer n'en parlons pas, mais bon je l'ai à l'esprit et ça pimente un peu le truc, un chien errant ça pourrait être sympa aussi...

Vers 6h30, je me dis que le challenge de la matinée pourrait bien être d'arriver au col de l'Iou ou celui de Peyreget avant le lever du soleil... Je monte presque plein Est, la montagne fait donc barrage vers le spectacle assuré mais qui nécessite d'être ponctuel.
Pas d'affolement, l'objectif numéro un : ne pas "se perdre", l'efficacité viendra surtout de là. Je reste sur le sentier principal qui est assez large qui se sépare parfois en deux mais l'itinéraire demeure instinctif.

Je reconnais la jonction au dessus de la cabane de Peyreget (vers 1920m), à partir de là je connais, il fait toujours bien nuit, du coup, je me décide à repasser par le col de l'Iou (2194m). Fin de la forêt : la sensation "un peu spéciale" ressentie s'estompe complètement.

Vers le lac toujours de Peyreget (c'est facile au moins), je vois des frontales sur la paroi de l'Ossau à ma gauche, les alpinistes aussi se lèvent tôt. J'accélère un peu le pas pour pouvoir contempler les 1ères lueurs vers l'Espagne au col de l'Iou  après 1h30 de montée dans l'obscurité!


Col de l'Iou en vu, je serai à l'heure au rendez-vous...


À partir de là, le parcours est très sympathique en balcon, on voit en contrebas la route qui mène au col du Pourtalet et les 1ers grimpeurs et randonneurs qui se dirigent eux aussi vers le col de Suzon (2127m) pour faire l’ascension du Pic d'Ossau (2884m).




Je passe à proximité du refuge de Pombie avant d'attaquer le pierrier qui me fera tester mes chaussures en conditions plus typées "haute montagne".

J'arrive au col de Suzon (2h15) après être parti de la voiture : quelle chance d'avoir un tel parcours santé à moins d'une heure de voiture de chez soi.







Le passage de blocs vu du Saoubiste.

Les plus gros sommets du secteur commencent à être sous les projecteurs, je décide donc d'en profiter aux 1ères loges, à l'occasion d'une pause au Pic de Saoubiste (2261m) qui sera le point culminant de la sortie. Le crochet vaut vraiment le détour permettant de profiter d'une très belle vue sur la voie normale de l'Ossau qui reste impressionnante.

Pic du Midi d'Ossau, détail de l'arrière plan ci-dessous...




 <- Pic d' Ansabère


Pic
d'Anie ->






Vue du Pic de Saoubiste


A 9h00 on supporte bien la veste malgré le beau temps !




















De retour au col de Suzon, beaucoup de monde commencent à se bousculer pour faire l'Ossau, ça braille en français. Il m'a fallu 30 minutes pour redescendre à la voiture par le vallon de Magnabaigt en croisant des groupes qui visiblement n'ont pas la même approche de la montagne...

Pour finir cette belle matinée (3h40 pauses incluses et 1100m+/-) j'évite soigneusement la fête du fromage à Laruns vers 10h00 qui à l'air de ressembler davantage à un regroupement de camping-caristes et à une foire à boulle à neige qu'à autre chose.



Voie normale de l'Ossau : à vous de la trouver...