29 avril 2012

Trail du Barétous "TouTrail Challenge" dans les Pyrénées

Trail du Barétous 2012

 

7ème Trail du Barétous avec au programme  25km et 1200m + et - :


Rendez-vous annuel devenu incontournable avec Duf, nous avons décidé de revenir sur le long qui nous avait fait bien mal aux jambes en son temps après plusieurs années passées sur le 12km.

Comme d'habitude, l'accueil à Arette est très chaleureux, cette manifestation sportive mobilise les jeunes et les moins jeunes l' objectif étant la levée de fonds pour la recherche contre la SLA.
On récupère les dossards après un thé ou un café et les premiers petits chambrages entre amis... Bonne surprise en sortant de la salle : il fait beau et doux!

Échauffements pas trop appuyés vu la longueur (sous estimée) de l'effort qui nous attend, on en profite surtout pour discuter et retrouver les copains du club avec la photo d'avant-course...

Trail du Barétous : Xiberotarrak pas tout à fait au complet...

Le départ commun aux 2 distances est donné à 9h00 :


La course enregistre une participation record malgré une météo les jours précédents (et même les semaines) peu propice à l'entraînement et à l'envie de mettre le nez dehors. La pluie est plutôt récurrente ce mois-ci et le déluge de la veille a même un peu affolé Laurent Harguindeguy l'organisateur de ce désormais "classique" trail béarnais qui est vraiment soucieux d'offrir une belle course à tous les participants (enfants-marche-12km-25km) : qu'il soit rassuré ses voeux ont été exaucés!

 


Les paysages du piémont Béarnais :


Après quelques hectomètres de route puis la montée dans le bois du calvaire (qui portera bien son nom à la descente en ce qui me concerne) on se retrouve très vite dans ce magnifique terrain de jeux :


Sortie du bois du calvaire...

Crête de Casteigts : 1er ravitaillement.

Il ne faut pas se fier à la douceur des courbes du paysage, c'est un vrai trail de moyenne montagne qui se joue ici :




Aux abords du Soum d'Aulis

La descente par sentier forestier jusqu'au 2ème ravitaillement a été rendue relativement technique car extrêmement glissante et boueuse, ce qui m'a valu une belle gamelle avant de rejoindre une piste où a démarré un gros tirage de bourre avec brochette de coureurs : rencontre sympathique avec Rémi Bonneau qui m'a d'ailleurs fourni les photos suivantes et avec qui j'ai parcouru une partie des 5km pas si évidents de plat qui ont suivi :

Rémi à droite en rouge : promis je ne te double plus devant tes parents! Mais reste derrière jusqu'au bout la prochaine fois...


Ça ne s'invente pas...
... vraiment:-)











Un des nombreux passages "ludiques" du trail il fallait être un peu amphibien pour apprécier pleinement.
















Les chaussures ne resteront pas propres bien longtemps...




Ces 5 bornes de FAUX plat nécessitent de bons appuis et une vraie dose de motivation pour maintenir la cadence d'autant plus qu'il faut en garder pour la dernière montée qui fut assez redoutable dans son instabilité, sa raideur et sa longueur... On avait tous hâte qu'elle arrive et on n'a pas été déçus! Un vrai mur à peine entrecoupé de pistes forestières qui offraient le temps de leur traversée d' ultimes temps de récupération...

J'aime ce type d'effort et j'ai pas trop mal encaissé, cela dit, j'ai ressenti quelques débuts de crampes sur la fin qui m'ont fait entrevoir le pire pour le retour sur Arette, je dépasse tout de même 3 coureurs puis arrive au sommet pour apercevoir le 13ème concurrent fuser dans la descente comprenant d'emblée qu'il est hors de ma portée... Objectif : m'accrocher à cette 14ème place...

Ça va encore à l'approche du Soum de Casteigts

Le hic c'est que je n'avance plus dans la descente malgré une entame "prudente", je n'ai plus une once de jus et les jambes sont tétanisées : la loose! Je m'imagine déjà en train de me faire piétiner par les dents longues de derrière.

Je ralentis un peu mi stratégiquement et surtout mi par obligation en me disant que le premier qui se pointera aura intérêt à en avoir sous la semelle (pas de bol ce sera le cousin de Benoit) mais toujours personne dans l'immédiat. Je m'autorise même à marcher un peu sur le goudron puis dans le bois du calvaire mais toujours pas de sensation dans les jambes... Mon hold-up d'imposteur semble fonctionner, bientôt arrive la dernière portion de plat dans le village et j'ai l'espoir de pouvoir relancer quoi qu'il advienne...

Les Nazgûls!!!

Ça y est ils arrivent... Il y a une justice en course à pied : mince! Un dernier coup de bluff et je ne tarde pas à me faire déposer sur le plat par 3 coureurs dont Rémy et Hubert qui ont su rester un peu plus calmes dans la bugne sans doute et Cedric Suhas de Xiberotarrak qui a été très régulier avec un finish trop explosif à mon goût...

Incapable de m'accrocher, je marche même encore un peu dans les 200 derniers mètres herbeux, j'ai atteint ma limite un peu tôt dans la course donc je suis forcément un peu déçu de ne pas avoir pu finir fort mais la casse est limitée  : on gardera tous de beaux et nombreux souvenirs.


Merci Lolo et à l'année prochaine!


Résultats et photos de l'arrivée du Trail du Barétous :




2h36min45s (17ème sur 131) avec une arrivée des plus lentes qui aura fait penser à certains que j'étais le dernier du 12km ;-)





Classements complets sur le site officiel

Photos : de Pierre-Emmanuel
              de Xiberotarrak


Un pour tous et tous pour un : tous au Barétous en 2013




Course à Pied & Trail : Sommaire général

21 avril 2012

II Km Vertical a Oturia (Aragon) 5.8km et 1050m+

Après la grosse claque d'Azpeitia : beaucoup de plaisir tant à la montée qu'à la descente sur la 2ème édition de cette épreuve très bien organisée...


Cette Course Verticale organisée en contre la montre fait office de 1ère manche de la coupe d'Espagne et de Championnat d'Aragon par la même occasion, elle représente un petit défi qui s'est décidé 10 jours avant la course avec Benoit de Xiberotarrak. Après quelques échanges de points de vue sur l'intérêt de passer par le Somport plutôt que le col du Pourtalet, le passage par la vallée d'Aspe a été privilégié... pour cette année...

Direction Javierre del Obispo, tout petit village situé à quelques kilomètres de Sabiñanigo.

Javierre del Obispo


Avec un départ à 7h30 d'Oloron, on finit par arriver tout juste à temps pour récupérer les dossards à 09h15, au programme sur la route : boulets, tunnel fermé le temps d'un passage d'un camion chargé de CO2 et quelques doutes sur la direction à suivre après Sabiñanigo... Décidément cette année mes arrivées sur les lieux de départ sont poussifs...
Le bonne nouvelle, c'est que l'on aura que 2 minutes d'écart au départ, je suis en seconde position, de quoi me motiver à la jouer un peu sérieusement histoire de taquiner Benoit (27ème sur le court au Trail des Citadelles la semaine précédente) si j'arrive à le rattraper. Pas le temps de trop discuter "stratégie" car il nous reste moins de 10 minutes d'échauffement avant le sas du départ.


La course :

Un coupe-vent est obligatoire pour prendre le départ, je décide de prendre un porte-bidon muni d'une poche pour embarquer l'appareil photo histoire de prendre quelques clichés en vol...

Après 150 m sur la route ça attaque sec dans des Badlands de toute beauté avec un dévers qui a vite fait de réchauffer les chevilles, je marche direct, ok : on sait pourquoi on est là.

Badlands de Javierre
Ensuite le terrain est relativement peu incliné (entre 15% et 20% quand même) et l'on peut courir très souvent, la principale difficulté vient plutôt des appuis : assez instables à cause de nombreux galets et pierres branlantes.


Le temps est humide et relativement froid(8°C au village), un rayon de soleil passe au dessus de Sabinañigo, j'en profite pour faire descendre le palpitant quelques secondes. En redémarrant, je me rends compte que ça fait énormément de bien : à renouveler!

Sabiñanigo

Les cheville chauffent de moins en moins, et le rythme devient régulier, je m'accroche à un gars qui m'a rattrapé mais qui semble un peu en difficulté sur le plan cardiaque. Ça devient de plus en plus glissant (ou ludique selon les goûts) car la neige a laissé place à la boue depuis hier.

Il faut avoir une bonne lecture du terrain pour optimiser ses poses de pieds au maximum et éviter de reculer. On double quelques coureurs et surprise...


Voila Benoit qui me signale n'avoir plus de jambes, moi c'est plutôt le souffle mais les cannes sont là, on s'encourage, une petite photo prise en mode travelling et je profite d'une partie plus plate pour essayer de le distancer un peu histoire de lui remonter le moral comme il se doit!


Ça c'est fait : Benoit (juste derrière) n'a plus qu'à s'accrocher...

Le plaisir du faux plat se conjugue vite avec l'apparition du brouillard, du froid et de la neige, il fait beaucoup plus frais ici et je ne regrette pas les manches longues. Dans ces espèces de pâturages, il faut être vigilant sur l'itinéraire je rappelle le gars auquel je m'accroche depuis maintenant pas mal de temps et qui s'égarait vers la gauche je repasse finalement devant lui...

Benoit ne tardera pas à le doubler lui aussi, il a repris du poil de la bête...

Un petit coup d'oeil en arrière et je vois que Benoit n'est pas loin (il faut quand même pas mal zoomer ;-)), bon allez, je range définitivement l'appareil car il commence à pleuvoir, il faut tout donner dans la dernière pente qui se trouve être la plus raide.

En gros 300m+ en - d'un kilomètre!!! Dommage nous n'aurons aucune photo des derniers mètres : ça devenait pourtant assez épique... On est sur du 30% et même + par endroit. A la fin je me dirige au son des organisateurs situés un peu à l'abri des rafales de vents et qui donnent quelques coups de sifflets...

Résultats :

58 min 39s (58ème sur 105), content d'être passé sous le cap de l'heure.
et
1h01min 42s (79ème) pour Benoit.

Résultats complets : ici.


Après l'effort, le réconfort :

Dans une tente installée sur le sommet pour l'occasion on revêt le coupe-vent sans traîner! Ce n'est pas cette année que l'on profitera du panorama ni de l'itinéraire de descente initialement prévu, demi-tour toute!

Oturia : le sommet...

On rejoint rapidement le ravito qui se trouve quelques mètres en contrebas qui est bien moins exposé aux rafales et  qui présente pleins de bonnes choses pour se refaire une santé tout en encourageant les autres participants.


Après une bonne dizaine de minutes passées là il est temps de repartir car on se refroidit vite malgré notre vitalité de guerrier!


La descente :

Une belle partie de rigolade nous attend pendant toute la descente à faire des photos en sautant de partout et en "free-ridant" entre les buis, mottes de terre et autres flaques : de vrais gamins!

On constate vite que l'on a les mêmes goûts en terme d'itinéraire : tout droit là où ça glisse! A ce petit-jeu, je ne défierai pas Benoit qui est très agile et beaucoup plus endurant que moi, je suis plus vieux aussi...

Droit dans la pente c'est parti...

























...Progressivement, on quitte la neige pour arriver en forêt, où je me prends d'entrée un joli gadin dans la boue...







 ...Avant d'arriver aux Badlands du départ et de prendre des risques inconsidérés pour votre plaisir :














Nous voila en bas! Un autre ravitaillement nous attend avec de la bière, tortilla, chorizo, olives et compagnies, on discute un peu avec Iñaki qui organise une course vraiment alléchante le 15 juillet prochain avec 2000m + et - sur seulement 17 bornes!!! Un Double km Vertical au départ de Villanua qui passe au sommet de la Peña Collarada en faisant une boucle (ils ont de l'imagination au moins là bas) :

2 KV au départ de Villanua derrière le Somport une course de plus à découvrir!


Conclusion :

Un très beau parcours à refaire afin de profiter du panorama la prochaine fois et même, pourquoi pas, à coupler avec le Cross d'Osan qui complète ce KV par un challenge de 2 courses sur le week end. On repart avec des images pleins la tête et de nouvelles idées de course : que demander de plus...

A l'année prochaine pour au moins l'une des deux courses!


Au revoir Javierre...

Site officiel de la course (+ d'info et de photos) : kmverticaloturia.fr


Un très beau kilomètre vertical en Aragon : à refaire!




Course à Pied & Trail : Sommaire général

15 avril 2012

Courses verticales : Quézako?

Course Verticale - Km Vertical - Carrera Vertical - Vertical Race - Lasterketa Bertikalen...

Ascension sèche, pas de descente...


Quelque soit l'appellation, le principe reste le même :

Il s'agit de prendre du dénivelé positif le plus rapidement possible en courant ou en marchant, au choix (ou pas...), avec ou sans bâtons (parfois ils sont interdits) à l'occasion d'une course de montagne qui ne comporte que de la montée!

C'est aussi, on peut le dire, des courses "de sangliers" lors desquelles on trouve bien souvent son coeur plaqué aux tympans!

Quand le terrain l'exige (en général pour la sécurité) elles sont organisées en contre la montre avec un départ toutes les 20-30 secondes...

Parfois on redescend en télécabine, petit train ou navette... Mais bien souvent un itinéraire de descente est dédié et donne l'occasion de redescendre tranquillement avec les copains en discutant de la course et en admirant le paysage.

Ces courses de montée sèche sont très techniques et nécessitent souvent d'être capable d'alterner la course et la marche (très active) afin de pouvoir espérer trouver le meilleur rendement possible tout en évitant l'explosion cardiaque.

Elles permettent de réaliser des sorties qui font bien monter le palpitant avec un travail musculaire certain tout en préservant des traumatismes inhérents aux descentes.

En général, on ne constate pas de séquelles particulières ni même de trop grosses courbatures les jours suivants et l'on peut donc facilement les inscrire dans un cycle de préparation à d'autres courses...

L'effort est violent... Mais la récupération rapide :

Course des Crêtes à Espelette
La Crémaillère à Luchon

                                      

Zuzenien à Azpeitia
II KV A Oturia






















Quelques idées de destination dans ma sélection de courses...

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