15 mai 2016

Golf de Porto (jours 6 à 10)


Cette seconde partie, essentiellement côtière se déroule principalement dans le golf de Porto rejoint en auto-stop afin de bénéficier d'un meilleur climat mais aussi, pour tenter de relancer la machine "Jena" qui commence à montrer des signes de fatigue et d'usure à l'une de ses pattes.

Les split réguliers avec Delphine sont entendus depuis le départ. Nos régulières séparations/retrouvailles ne doivent donc pas inquiéter le lecteur, le duo fonctionnant à merveille il n'y eu pas de ressentiment entre nous.


Étape 6 : Refuge de Petra Piana - Serriera


Après l'éprouvante ascension du Monte Rotondo la veille, place à une jolie descente vers Guagno de 3h30 où je dois rejoindre Delphine qui a dormi au gîte. Je quitte donc le refuge de Petra Piana dont j'ai pu profiter de la quiétude en solo.


La descente est progressive et la flore très variée selon les étages. Les ruines visitées nous rappellent l'histoire de Corse avec ses nombreuses invasions qui obligeaient les insulaires à se replier dans les terres, la vie devaient être bien rude...


Arrivé sur Guagno, je profite de la présence providentielle d'une postière pour expédier les crampons, la qualité de la neige rencontrée sur le Rotondo me laissant à penser qu'ils ne me seront d'aucune utilité...

Cette même postière me descend à Guagno les Bains où je retrouve Delphine et la chienne sur la terrasse d'une supérette (concept local très sympa).

Delphine décide de rester là pour la nuit, il est tôt et je ne sens pas la patronne de l'hôtel, je repars sur les routes sans but bien défini... En trois voitures et après Vico puis le Col de Sevi, je me retrouve à Serriera gîte l'Alivi  que je ne quitterais plus pour quelques jours.

Vue depuis le gîte l'Alivi de Serriera


Étape 7 : Monte Senino en étoile depuis Serriera


Les rencontres dans ce gîtes sont prometteuses, la patronne tout d'abord qui adore les chiens, Delphine est donc la bienvenue pour venir tenter ici de refaire une santé à la chienne.

Etienne (72ans) s'est proposé la veille de m'emmener sur un parcours côtier de la plage de Bussaglia à au Col de la Croix en passant par la plage de Partinello et de Gratelle. Enorme claque visuelle, je ne regrette pas un instant d'avoir quitté les montagnes sur lesquelles s'agglutinent maintenant les nombreux nuages.

Monte Senino (619m) en vue

Ce sentier du littoral (non repertorié sur la carte au 1/60000ème) est parfois balisé, parfois non. Le cheminement est évident mais présente quelques passages un peu exposés où il faut rester prudent.

Golf de Porto et Capu d'Orto (1294m)
Le plaisir est omniprésent sur cette première dans le golf de Porto, les discussions vont bon train Etienne ayant parcouru GR11/10, HRP, 9 chemins de St Jacques, les divers classiques de Corse... Ses connaissances de l'île et de l'histoire me passionnent!

Je m'offre l'ascension de la Punta Castellacciu en guise de cerise sur le gâteau, le détour en vaut largement la peine, je me réserve le Monte Senino pour une autre fois (septembre prochain?). Retour en auto-stop du Col de la Croix à Serriera en toute facilité.

Delphine arrive peu après moi, nous nous racontons nos aventures du jour autour d'une bonne bière sur la toute nouvelle terrasse du gîte, ce soir c'est l'inauguration de cette nouvelle configuration!

Monte Senino depuis la Punta Castellacciu


Étape 8 : Capo Rosso et Calanques de Piana depuis Serriera


La chienne n'est toujours pas remise, c'est donc de nouveau en solo que je quitte le gîte cette fois en direction de Piana puis du Capo Rosso qui en terme de balade familiale fut un véritable coup de coeur!

Départ vers le Capo Rosso (331m)

L'itinéraire est très fréquenté et cela est tout à fait justifié, un véritable festival de couleurs et d'ambiances attend le promeneur qui peut devenir randonneur en atteignant la tour Génoise de Turghiu (331m au dessus de la mer) par l'est ce que je conseille largement.



Cette tour a la particularité d'être ouverte, ne pas manquer de monter sur sa plateforme afin de profiter pleinement de l'immense panorama à 360°.



La descente par l'itinéraire normal passe à proximité d'une bergerie où les pelouses appellent le randonneur à la sieste. Une ambiance particulière règne sur le cap qui semble endormi après avoir connu de multiple vie : surveillance, culture...

A l'approche de la Tour de Turghiu (331m) sur le Capo Rosso

Après avoir visité Piana rejoint en auto-stop, je décide d'aller repérer le sentier d'accès au Capu d'Orto que j'envisage bien sûr de visiter (finalement repoussé à une prochaine fois) puis m'engage sur l'ancien sentier muletier d'Ota : environ 2km de sentier tout bonnement incroyable et splendide.


C'est avec des images pleins les yeux que je retrouve Delphine et Jena toujours dans un état n'encourageant pas la reprise de la rando, la suite de leur programme se décidera demain, pour l'heure, on envisage une hypothétique virée en bateau.



Étape 9 : Girolata en étoile depuis Serriera


Devant l'impossibilité de réaliser l'excursion en mer que nous avions prévu (mer mauvaise) et l'état de santé de Jerna qui inquiète un peu Régine la patronne du gîte, Delphine décide finalement d'anticiper son retour.


C'est dommage, mais elle est ravie de ce premier séjour en Corse et des multiples expériences qu'elle a pu partager avec sa chienne qui jusque là ne connaissait que sa maison et son jardin. Nous signons pour une prochaine itinérance dans les Pyrénées!

De mon côté, je profite de ce dernier jour dans le secteur pour repartir depuis le Col de la Croix visiter Girolata.


Mise en jambes pour le moins désagréable, je fus témoin d'un début de bagarre entre le Corse qui m'avait pris en auto-stop et des motards Anglais qui n'avaient semble-t-il pas apprécié le dépassement "éclaboussant" de mon hôte.

L'histoire s'est terminée avec les gendarmes que j'ai du attendre pratiquement 1h00 afin de témoigner, bref, pas de quoi égayer la journée :/.


Le site est splendide bien sûr mais il retiendra moins mon attention que le golf de Porto, peut être à cause de notre séparation avec Delphine.

Je dois maintenant me faire à l'idée de devoir repartir en montagne en solo avec un petit sentiment d'inachevé concernant notre duo, il faut se réadapter.



Étape 10 : Serriera - Evisa

C'est donc avec une pointe de nostalgie que je quitte le gîte de Serriera empruntant le mare e monti nord en direction d' Ota.

L'itinéraire démarre par une portion de piste peu séduisante mais qui a le mérite de rendre l'ascension rapide, l'ambiance est aux nuages et au gris malgré les prévisions d'amélioration.



Ça fait du bien de reprendre de la hauteur, à moins de cinq kilomètres de la mer le contraste des nouveaux paysages traversés est saisissant, pinède, chênes, cactus et bien sûr omniprésence du granite dans tous ses états!


La descente sur Ota est un peu plus montagnarde et offre une vue plus accidentée que la portion précédente, sous averse il y a quelques passages qui doivent nécessité une certaine prudence.


Les teintes de la roches ici sont superbes, je tente d'imaginer ce que cela peut donner sous une belle lumière...


Le village est en vue beaucoup plus rapidement que ce à quoi je m'attendais, le cadre y est superbe en particulier depuis la terrasse des bars et restaurant :-).


Je décide malgré tout de rejoindre Evisa moins avenant via les gorges de la Spelunca (plus sympa à faire dans l'autre sens niveau vue).


A suivre...

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