25 mars 2012

Donostia Hondarribia Talaia Bidea Trail :

31 km et 1300m+/- de Trail côtier entre St Sébastien et Fontarrabie (Pays Basque Sud) :

Voila le programme de la 2ème édition de ce trail qui s'avère magnifique et que j'ai eu la chance de pouvoir parcourir dans d'excellentes conditions!





L'inscription :

Comme l'an passé, les places sont parties très vite. Leur ouverture le 22 février a généré en moins de 10h00 plus de 750 inscrits et donc 250 personnes sur liste d'attente, la course étant limitée à 500 participants...
Pas de pression avant cette course... Cela fait longtemps que je n'ai pas fait de trail de cette distance et l'objectif est de finir bien (ou pas trop mal) en profitant au maximum du parcours et des paysages.




Résultats, photos et + d'informations sur le site officiel de la course.




Le changement d'heure :

Tout d'abord, il faut souligner la très grande qualité d'organisation de ce trail  (même organisateur que la célèbre Behobie-St Sebastien...) une navette est prévue dés le matin à 7h45 pour emmener les coureurs d'Hondarrabia vers Donostia avec l'avantage d'avoir ainsi son véhicule garé sur le lieu de l'arrivée à deux pas des douches.

Je n'ai hélas, pas pu profiter du système, ayant complètement raté mon changement d'horaire malgré ma volonté de faire sonner 2 réveils différents.
D'une part j'ai mis ma montre à l'heure mais oublié de programmer un réveil dessus et d'autre part, j'ai mis un réveil sur mon portable mais oublié de changer l'heure.
Au final, me réveillant tranquillement par moi même chez ma cousine Chantal à Ondres  je me surprends à compter 7 coups au clocher!!!
Décollage express, avec tentative ratée d'arriver à Hondarrabia pour le départ de la navette et tartant sur l'autoroute (tout en prenant le petit dej' en essayant de préparer mon sac d'une main et en expliquant mon programme aux douaniers espagnols).
Une solution de repli s'impose d'elle même : aller à St Seb pour le départ et on improvisera après pour le retour...
La journée commence bien : speed et stress avant une course : tout ce que j'aime!

Heureusement, l'ambiance est apaisante à Donostia ce matin...

Il faut que je trouve la salle pour la remise des dossards (là où j'étais censé arriver avec la navette) que je prépare un paquetage pour mon arrivée avec serviettes, change, argent (qui auraient du être dans mon coffre devant les douches)...
Heureusement j'ai un peu étudié un plan de St Seb quelques jours avant et mon arrivée dans cette belle ville se fait en fluidité, au final tout c'est passé assez tranquillement une fois sur place.


La course :

Le départ est donné à 09h30 avec une première montée rude qui nous catapulte très vite dans les pins et une végétation variée qui fait les montagnes russes pendant 5 km avant de revenir au niveau de la mer pour une courte portion de bitume.
Puis, on traverse un canal par bateau  le chrono étant bloqué à l'embarquement et redémarrant de l'autre côté de la rive grâce à la puce fournie par l'organisation... Bref la logistique est parfaite dans cette originalité et cela permet en plus de se reposer quelques minutes!


On remonte vite sur les "hauteurs" où l'on retrouve un sentier de crête très "montagnard" pour environ 6 km de montée qui nous attendent en direction du Jaizkibel que l'on évite filant à flanc direction l'océan peu avant le sommet.

Puis arrivent 6 km de descente très roulante avec alternance de terrain dégagé, de forêt, de piste, de hors sentier bref un régal!

Les 2 premiers en pleine bourre...


Je suis dans un bon rythme et remonte doucement du monde depuis le port, ça passe bien pour l'instant. On découvre l'océan vers lequel on cap directement dans les 2 derniers km de la descente avant d'attaquer une partie plus ou moins plate de 3 km qui n'est pas la plus facile finalement...


On voit le sentier emprunté en haut à droite de la photo!

Cette partie côtière arrive après 2h00 de course et on commence à sentir les jambes... L'alternance rapprochée de montée et descente n'est pas très évidente à gérer mais il commence à y avoir pas mal de monde pour encourager et quel régal pour les yeux!



On s'accroche...











Du roulant et du beau comme j'aime!










J'ai l'impression que les coureurs s'arrêtent de plus en plus longtemps aux ravitaillements, de mon côté j'écourte au maximum ayant pris un porte bidon. Je me contente de le remplir en posant une bouteille d'eau tête à l'envers sur le goulot et pendant le temps du remplissage je bois à chaque fois 1 à 2 gobelets de boisson sucrée proposée par l'organisation très bonne et bien dosée, rien de solide a part 5 sucres croqués pendant le parcours et dilués ensuite avec une rasade d'eau pure (conformément à mes habitudes d'alimentation en compétition).

Une dernière côte nous attend au passage au sanctuaire de Guadalupe, cette ultime "ascension" est marquée par un brusque changement de décors :















L'itinéraire quitte la côte d'un coup en s'enfonçant dans une bambouseraie au sol humide : la fraîcheur fait du bien. L'inclinaison se durcit et nécessite d'alterner marche et course : l'effort me plaît.
Un grand gaillard double tout le monde en marchant avec un naturel et une efficacité incroyable, pour ma part ça se passe très bien également même si je préfère alterner avec de la course. Le souffle n'est pas un problème alors que pas mal de concurrents semblent vraiment à la peine...
Puis arrive Guadalupe avec une foule en folie qui encourage à mort : là je choppe une grosse euphorie, j'accélère en pleine côte (le cardio me le confirmera nettement après analyse) puis je croise mes cousins/cousines qui m'encouragent à leur tour. On arrive sur une grosse zone plate et je sais qu'après il ne reste plus que la descente sur Hondarribia, j'accélère me ravitaille rapidement et entame la descente en me disant que je n'ai jamais fait un finish sur un trail aussi long avec autant de jus!

Grosse Euphorie à Guadalupe!

Erreur, les muscles sollicités n'étant pas les mêmes à la descente je suis pris d'une crampe aussi brutale que ma volonté de finir en beauté au niveau du biceps crural gauche  (arrière de la cuisse) , dépité je me tourne illico dans l'autre sens pour faire partir la crampe en étendant un peu la jambe vers l'amont, ça part immédiatement mais à peine retourné vers l'aval elle revient : impossible de descendre même en marchant.

 Mon cerveau imagine directement le pire : mettre 1h00 pour faire ces 3 derniers kilomètres à reculons (avec les inquiétudes que cela pourrait générer chez mes cousins qui m'ont vu passer comme un avion). Puis je retente le coup et là ça passe : YOUPI, j'y vais mollo tout d'abord puis me laisse peu à peu emporter par la pente, miracle je reviens quand même sur ceux qui m'ont croisé lors de mon arrêt forcé alors que j'ai l'impression d'être en footing...

Arrive les derniers hectomètres de bitume j'appréhende un peu le changement de revêtement et d'inclinaison mais tout se passe pour le mieux avec la montée dans Hondarrabia au taquet rattrapant encore quelques coureurs et bénéficiant d'un concurrent devant moi qui fait le chaud en faisant applaudir et crier tout le monde : c'est énorme! La fin se fait sur un petit nuage en envoyant jusqu'au bout (la crampe est complètement oubliée). Un peu moins de 3h00 de pur plaisir!!!

Au final je m'en sors en 2h58 min14s et 111ème sur 517 (j'étais 164ème au port).
Parti pour le faire tranquille, je réalise un super chrono poussé par la densité de coureur : on est 80 entre 2h45 et 3h00. Le niveau moyen est costaud ici ça se confirme!

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Pour vous faire une idée plus détaillé de la richesse du parcours regardez la vidéo ci-dessous de l'édition 2011.

TRAIL - DONOSTIA-FONTARRABIA - 10 Avril 2011 par Niko le Lémurien 
Nicolas Darmaillacq a eu la gentillesse de partager l'année dernière son expérience en pleine course sur son blog au travers d'un récit et d'un beau montage vidéo qui m'avait vraiment donné très envie... MERCI ENCORE!
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Vidéo 2012 :




L'après course :

J'ai très vite une pensée pour mes cousins qui j'espère, ne galèrent pas trop à redescendre de Guadalupe entre les bouchons et le manque de place...

Après m'être douché, et découvert que je n'avais plus de batterie sur mon portable!!! J'entreprends de les retrouver pour la session tapas bien méritée et promise mais malgré quelques aller-retour "de récupération" cela aura été mission impossible et il me faut trouver comment repartir pour St Seb! Je m'octroie une pause en bord de route regardant les derniers participants arriver avec une bière et une assiette de tapas puis je me dirige vers un arrêt de bus, un coureur qui attend là me dit que le prochain pour St Seb arrive dans 9 minutes (coup de bol)... 1h30 après je suis à ma voiture! Ouf! Je me serais bien passé de tout ça et j'aurais largement préféré être en famille mais j'ai appris en fin de journée qu'ils avaient eux aussi tout à fait apprécié la virée.

Heureusement la course et toutes les belles images que j'ai en tête font passer ces quelques galères bien loin de l'essentiel de cette journée qui restera au final MAGNIFIQUE!



Course à Pied & Trail : Sommaire général

6 commentaires :

  1. Anonyme23/3/12

    Bon courage et bonne course. NF

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  2. Tu vas t'éclater et t'en prendre plein les yeux! Enjoy!

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    1. C'est clair,organisation, ambiance et paysages magnifiques!

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  3. tres beau recit, et de magnifiques photos
    jack

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  4. Anonyme5/4/12

    Salut,
    Je vois que tu a reussi a trouver le polideportivo, je pense que c'est a toi que j'ai essayé d'indiquer le chemin ce matin là.
    Je suis content que ta course se soit bien passée malgrès tes soucis de reveil tout était reuni ce jour là pour une super journèe.Je ne connais pas une seule course de l'autre coté ou ce super public n'est pas au rendez vous mais celle là est particulièrement sympa.
    A l'année prochaine au mème endroit..

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    1. Sans doute oui si tu as le souvenir d'un gars stressé ;-). En tous les cas merci, tu as contribué l'air de rien à mon retour à la sérénité! Si tu repasses sur ce blog, n'hésite pas à entrer en contact par mail, je suis intéressé pour avoir ton avis et/ou conseils de courses à faire côté espagnol...
      A + j'espère.
      Raphaz

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