16 février 2013

Gruissan Phoebus Trail : à la découverte du massif de la Clape!

Ce trail bénéficie d'une excellente réputation depuis sa création et il m'était complètement sorti de la tête. J'ai été bien inspiré d'y participer cette année au regard des paysages magnifiques et des sentiers techniques qu'offrent le massif de la Clape. Ce trail recèle de multiples bonnes surprises : à découvrir absolument!




La Course :


Pour cette première participation, je m'en tiens sagement au "Trailhounet" (18km et 450m+ et -) qui a lieu le samedi. Ce trail fait office d'ultime sortie longue dans le cadre de ma préparation au semi-marathon de Paris qui a lieu deux semaines après. Le parcours passe dans les plus belles parties du massif de la Clape (à moindre effort) et on peut ainsi profiter du dimanche pour continuer d'explorer le secteur avec Sof en mode rando...

Parcours et profils des différentes épreuves : ici

Échauffement tranquille avec visite de Gruissan avant de trottiner pour se rendre sur le lieu de départ un peu excentré. L' ambiance est détendue et l'accueil sympathique avec apéro, barbecue, bandas, café (je me limite à ça pour le moment)... Le top quoi!
 
Prépa longue comme il se doit...
Et échauffement très agréable au soleil, on se demande pas ce que l'on fait là!


Pour ne rien gâcher, les conditions météo étaient printanières et sans vent!
 
Le départ est donné à 14h00, il vaut mieux être bien placé dans le sas car c'est un peu étroit d'autant plus que l'organisation a accepté davantage de participants que les autres années (plus de 700 alors que c'était bloqué à 500 précédemment d'après un habitué...). Toutefois les deux premiers kms ainsi que la première montée bien sévère permettent au peloton de s'étaler confortablement avant d'atteindre les sentiers qui arrivent une fois dans "les hauteurs".
 
Environ 50ème d'après Sophie à ce moment là de la course... C'est parti vite!



La première montée est vraiment à ne pas prendre à la légère... Il ne sert pas à grand chose de forcer ici au risque de perdre inutilement beaucoup d'énergie et de se mettre les mollets et cuisses prématurément dans le rouge (voir la 1ère vidéo plus bas)... La suite est tellement dynamique qu'il vaut mieux en garder pour la suite!
 
Ouch, ça calme dés le départ!
Après cela, préparez vous à manger du cailloux, on est dans un massif calcaire et ça se fait sentir ça roule sous les pieds. Les sensations sont totalement différentes que celles de mes deux premières courses de l'année dans la neige (Romeufontaine et Tramassel).

Les Speedcross3 me rappellent qu'elles ont une semelle très fine à l'avant, le cuir du pied n'est pas fait en ce début d'année!

Attention également aux chevilles, les miennes manquent un peu de dynamisme, les sentiers escarpés de Majorque et les dernières "rando trail" remontent à loin maintenant.

Merci à Michel des Citadelles pour les photos!
Là haut, grosse vue sur le Canigou et les Pyrénées!
Toutes les photos "floutées" sont de Cyril Bussat de photossports.com qui réalise un travail superbe et propose de très beaux produits!
 
Dommage qu'il faille être aussi vigilant sur le sentier car le paysage attire vraiment l'oeil! Michel (organisateur du célèbre Tail des Citadelles) était de passage avant de se rendre à un trail à découvrir absolument : La Sauta Roc le choix va être difficile pour l'année prochaine!
 
On alterne entre sentier relativement plat sur terrain dégagé (vue sublime) et montagnes russes plus étroites, c'est ludique et je sens que devant ça pêche en descente pour beaucoup de concurrents.
 
Autant je perds énormément de vitesse quand il s'agit d'avaler 1000m- d'une traite (et même 400m-), autant ici je me régale. Il s'agit d'être en confiance, d'anticiper et de faire preuve d'une certaine agilité. J'adore ce type de terrain, à partir de là je m'efforce de relancer autant que possible! 
 

On s'enfonce ensuite dans un terrain de plus en plus minéral et calcaire puis dans une sorte de petit canyon. L'environnement de cette course est très varié et mérite un reportage photo complet (en faisant le 50km par exemple), hélas, je n'ai pas de photos de toutes ces belles portions prisent sur le vif mais on est revenu le lendemain (j'ai mis quelques photos en fin d'article)...
 
Par chance, j'ai toujours eu un ou deux coureurs en point de mire à 20-30 mètres, c'est idéal pour la motivation et de surcroit, ils m'ont bien souvent permis d'anticiper un peu les passages les plus techniques dosant ainsi mon effort et mon rythme avec un peu plus de précision.
 
Garrigue de Figuière
 
Après la portion "canyon", on enchaîne dans un single étroit au milieu d'une végétation dense (Garrigue de Figuière) qui donne une agréable sensation de vitesse. Le piège serait de s'endormir sur un faux rythme vu que l'on est en légère montée, mais je me sens en confiance, et continue de relancer autant que possible jusqu'au célèbre passage de falaise avec main courante (court mais superbe) puis on change radicalement de paysage... 


Le changement de terrain se fait après avoir traversé les vignes...

Le dernier quart de la course se déroule sur des sentiers (et même un peu de piste) plus roulants, c'est la fin des hostilités caillouteuses. Je fais course commune un moment avec un certain Sylvain RATIA, lui devant moi en montée et l'inverse dans les descentes, on remonte ensemble quelques autres coureurs, c'est rare et toujours agréable de se relayer ainsi sans se connaître, une chose est certaine : on a tous les deux faim ;-)!

Sof à un endroit où je ne l'attendais pas sur le parcours : excellent, ça boost un max!

Comité d'accueil pour Sylvain Ratia, mais je profite aussi des encouragements! On nous signale 22 et 23ème...
Une nouvelle portion de montée me fait craindre de devoir nettement ralentir car ça devient tendu au niveau des adducteur et des mollets, toujours ce même petit problème récurent qui apparaît et disparaît au gré des saisons sans que je ne trouve de réelles explications à ce sujet.

Heureusement, les portions techniques avec alternance de montées descente ainsi que les quelques passages de marche me redonnent espoir, ça n'avance plus du tout devant... Dans les descentes je ressens de plus en plus de raideurs mais continue de doubler un peu tout de même ;-).

Le Château de Gruissan se rapproche...

Il reste environ 2.5km de plat pour rejoindre l'arrivée, c'est encore très beau puisque l'on passe sur une bande de terre en plein étang de Gruissan mais à partir de là ça devient très dur pour le mental.

Je double un dernier coureur en souffrance mais je ne vois plus personne à croquer à l'horizon... Et les douleurs qui me saisissent le mollet droit reviennent. Je n'ai vraiment pas envie d'un finish comme lors de la Romeufontaine à perdre des places et des minutes dans la potion finale.


Je ralenti donc un peu et serre les dents (voir la 2ème vidéo plus bas), et chose que je fais rarement : je jette un oeil en arrière! Là, je crois que c'est ce qui m'a fait tenir, je sais que si je craque maintenant, je suis susceptible de perdre très vite pas loin d'une dizaine de place...

Arrivé sur Gruissan, je découvre "péniblement" que l'on contourne le centre ville en longeant l'étang au lieu d'aller tout droit dans la ville, ça m'apprendra de ne pas avoir un peu mieux étudié le parcours avant...

 
Il y a finalement assez peu de monde pour encourager, mais un passant m'indique que ça revient derrière à 10m, j'accélère et découvre que c'est le fameux Sylvain avec qui j'ai couru pendant un certain temps, je me mets en mode "séance de piste" et ça tient jusqu'au bout. On a du sprinter à la même vitesse sur les 200 derniers mètres car l'écart ne s'est pas creusé : j'ai eu chaud!
 
13ème en 1h30min38s, il était temps que ça se termine
 
Au final, je suis super content d'avoir réussi à tenir ma place et surtout j'ai le sentiment d'avoir réussi à donner le meilleur. Sans connaître le parcours ni le terrain (bien agressif pour les pieds) je pense avoir réussi à réaliser au maximum mon potentiel du moment, c'est une grosse satisfaction!

Le Château de Gruissan...



Les classements et résultats :



18km (450m+ et -) : Le Trailhounet
25km (650m+ et -) : Las Caladas
50km (1320m+ et -): Gruissan Phoebus Trail


Je boucle le "Trailhounet" en 1h30min38s (13ème sur 663) à 184 bpm de moyenne.




La nuit va être bonne!

















Photos :


Photos de Runningtrail au 3ème km, et au 17ème km.

Sur le site de Cyril BUSSAT


Vidéos :


Départ et 1ère cote (3ème km) par runningtrail.fr (passage à 2min30s)


Tête de course (17ème km) par runningtrail.fr (passage à 1min30s)


Balade du dimanche :

 
On a pas eu la chance d'avoir la même lumière que la veille...
Levé de soleil après une nuit récupératrice bercé par la méditérranée...
 
Flamants roses du côté de Bages...
Retour sur le passage de falaise :






Dernier coup d'oeil sur Gruissan.

La veille, on avait le Canigou dans les yeux à cet endroit...

Course à Pied & Trail : Sommaire général

2 commentaires :

  1. Anonyme25/2/13

    si un jour y goudronne je viens avec toi... alors tu vois ! bravo !!

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    1. Ah non, pas du goudron là bas! interdit ;-)!

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