02 octobre 2011

Rando Trail : Tour de l'Ossau en semi nocturne

Je ne sais pas ce qui m'a pris ce dimanche là. Initialement, j'hésitais entre participer au trail du Madiran ou aller faire une virée du côté du Pic Lakhoura.
En tous les cas, cette boucle a été l'occasion de tester mes nouvelles chaussures en beauté. Après pratiquement 5 années passées avec les "Lafuma Trail" tant en randonnée qu'en trail, place aux Speed Cross 3 de Salomon.

------------------------------------------Test des chaussures déplacé ici--------------------------------------------

Finalement, un réveil plus que matinal et une absence totale d'envie de me recoucher m'a dirigé tout droit vers Bious-Artigues (1422m) pour la seconde fois de l'année, après l'ascension du Pic d'Ayous en juin dernier. Gros petit déjeuner, puis décollage de l'appartement vers 4h15 (je vous laisse deviner l'heure du réveil) pour un début de randonnée à 5h30 : c'est n'importe quoi mais ça sert aussi à ça d'être "adulte" ;-)...

Je me décide finalement à faire le tour de l'Ossau (en sens inverse des aiguilles d'une montre) sans passer par les lacs qui valent pourtant le détour quand on y voit un minimum. Pour l'itinéraire, à voir plus tard entre le col de Peyreget et celui de l'Iou, en pleine nuit, il s'agit déjà essayer de ne pas se retrouver en vallée d'Aspe : je me souviens avoir déjà erré en 2007 du côté du Col des Moines pensant avoir les Lacs d'Ayous à l'Ouest alors qu'ils étaient aux nord-est...






<- Lac Castérau au lever du jour, (virus attrapé en 2007) ->









Départ en pleine nuit donc, à la frontale, il fait doux, je pars en tee-shirt manches longues (+ polyvalent) et avec un respirant court et léger en dessous ainsi qu'un coupe vent qui finira très vite autour de la taille (que je ne remettrai qu'une fois à l'occasion de la pause principale). Pour le reste c'est très minimaliste : porte bidons, 3 barres de céréales, appareil photo, téléphone et couverture de survie/sifflet) : bref pas de sac à dos et ça c'est vraiment le pied!



Pendant les préparatifs vers 05h15 avant de partir et 30 minutes après... Vous ne voyez pas la différence? Normal, il fait nuit. Par contre la doudoune est restée au coffre : ce qui m'a permis de ne pas prendre le sac à dos : Bonheur!




 Je laisse partir le GR10 vers le sud ouest et continue plein sud le long du Gave de Bious afin de récupérer l'accès à la cabane de Peyreget. Je sais qu'il y'en a au moins 2, je connais celui qui arrive du lac Castérau donc je suis les 1ers cairns qui partent sur ma gauche en espérant que ça ne m'emmènera pas dans un cul de sac mais dans le secteur, je suis assez confiant.


Les sensations dans le noir sont vraiment très particulières : bruits et sons surtout. On se sent un peu enfermé et cerné par les montagnes, c'est pas du tout comme en plein jour. De plus il m’arrive de voir des paires d'yeux sans savoir de quoi il en retourne, ça grouille de vie à cette heure là rien que sur la route j'ai croisé un renard et un blaireau!
Je précise que malgré les étoiles, en forêt sans frontale, on ne voit strictement rien : c'est quand même assez flippant. Je ne peux m'empêcher de penser à l'ours, les chances d'en voir sont infimes, et celui de se faire attaquer n'en parlons pas, mais bon je l'ai à l'esprit et ça pimente un peu le truc, un chien errant ça pourrait être sympa aussi...

Vers 6h30, je me dis que le challenge de la matinée pourrait bien être d'arriver au col de l'Iou ou celui de Peyreget avant le lever du soleil... Je monte presque plein Est, la montagne fait donc barrage vers le spectacle assuré mais qui nécessite d'être ponctuel.
Pas d'affolement, l'objectif numéro un : ne pas "se perdre", l'efficacité viendra surtout de là. Je reste sur le sentier principal qui est assez large qui se sépare parfois en deux mais l'itinéraire demeure instinctif.

Je reconnais la jonction au dessus de la cabane de Peyreget (vers 1920m), à partir de là je connais, il fait toujours bien nuit, du coup, je me décide à repasser par le col de l'Iou (2194m). Fin de la forêt : la sensation "un peu spéciale" ressentie s'estompe complètement.

Vers le lac toujours de Peyreget (c'est facile au moins), je vois des frontales sur la paroi de l'Ossau à ma gauche, les alpinistes aussi se lèvent tôt. J'accélère un peu le pas pour pouvoir contempler les 1ères lueurs vers l'Espagne au col de l'Iou  après 1h30 de montée dans l'obscurité!


Col de l'Iou en vu, je serai à l'heure au rendez-vous...


À partir de là, le parcours est très sympathique en balcon, on voit en contrebas la route qui mène au col du Pourtalet et les 1ers grimpeurs et randonneurs qui se dirigent eux aussi vers le col de Suzon (2127m) pour faire l’ascension du Pic d'Ossau (2884m).




Je passe à proximité du refuge de Pombie avant d'attaquer le pierrier qui me fera tester mes chaussures en conditions plus typées "haute montagne".

J'arrive au col de Suzon (2h15) après être parti de la voiture : quelle chance d'avoir un tel parcours santé à moins d'une heure de voiture de chez soi.







Le passage de blocs vu du Saoubiste.

Les plus gros sommets du secteur commencent à être sous les projecteurs, je décide donc d'en profiter aux 1ères loges, à l'occasion d'une pause au Pic de Saoubiste (2261m) qui sera le point culminant de la sortie. Le crochet vaut vraiment le détour permettant de profiter d'une très belle vue sur la voie normale de l'Ossau qui reste impressionnante.

Pic du Midi d'Ossau, détail de l'arrière plan ci-dessous...




 <- Pic d' Ansabère


Pic
d'Anie ->






Vue du Pic de Saoubiste


A 9h00 on supporte bien la veste malgré le beau temps !




















De retour au col de Suzon, beaucoup de monde commencent à se bousculer pour faire l'Ossau, ça braille en français. Il m'a fallu 30 minutes pour redescendre à la voiture par le vallon de Magnabaigt en croisant des groupes qui visiblement n'ont pas la même approche de la montagne...

Pour finir cette belle matinée (3h40 pauses incluses et 1100m+/-) j'évite soigneusement la fête du fromage à Laruns vers 10h00 qui à l'air de ressembler davantage à un regroupement de camping-caristes et à une foire à boulle à neige qu'à autre chose.



Voie normale de l'Ossau : à vous de la trouver...

6 commentaires :

  1. Anonyme6/10/11

    tous les autonmes je monte au lac miroir voir le lever de soleil sur les melezes jaunis, magique!
    La montée d'abord dans l'obscurité puis dans la lumière naissante est terrible!!!
    en plus c'est le meilleur moment pour croiser cornus et autres....
    En plus c'est trop rigolo de croiser en redescendant les gens qui montent en pensant etre les premiers de la journée....

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  2. Anonyme6/10/11

    Je faisais parti des braillards mais c' est toujours aussi bon d' aller la haut et j' ai ramené du bon fromage de Laruns à Bordeaux, bilan, un excellent WE malgré le monde!
    Vertdino

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  3. Anonyme6/10/11

    Vertdino : tu as raison il en faut pour tous les gouts
    Raphaz

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  4. Anonyme6/10/11

    Excellent !
    J'm disais que tu trainais pas... mais vu ton blog je comprends mieux...

    À+
    FAb

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  5. Laurent7/10/11

    Belle idée que tu as eu là de te lever si tôt! Ces photos sont magnifiques !

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  6. Anonyme8/10/11

    Non mais alors lui même pas de sac...pfff ils sont fous ces MUL !!

    Très sympa le récit...

    Ontheroad33

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